Entre la contraception et l’IVG, comment en faire la pratique ?
La vie est une belle aventure, une aventure hors du commun et exceptionnelle. C’est un voyage extraordinaire parsemé de hauts et de bas, de moments heureux ou malheureux, et surtout de rencontres formidables qui nous amènent vers d’autres horizons, comme les relations amicales, professionnelles et amoureuses, jusqu’à la procréation. Cette dernière est souvent considérée comme un devoir naturel d’accomplissement qui nécessite une bonne planification et une entente entre les partenaires. Cependant, une fois sous l'emprise d'un charme sexuel, que ce soit planifié ou spontané sans protection, cela peut conduire à une grossesse non voulue, et on se demande quoi faire dans une telle situation. Désormais, vous n’avez pas à vous inquiéter, car il y a des solutions à votre portée.
De nos jours, de nombreux moyens peuvent être employés pour éviter que des rapports sexuels ne résultent en une grossesse. C'est le cas de la contraception, qui, selon certains, reste difficile à distinguer de l'avortement. En étant consciente de l'incapacité ou de l'indisponibilité de porter un enfant, la femme est libre de décider de son choix, car elle est dans son plein droit. À noter qu'elle est la seule personne pouvant décider d'interrompre volontairement une grossesse (IVG), qu'elle soit prête ou non, ou qu'elle estime que ce n'est pas la bonne personne. Nicaulas Dutraux, sage-femme et formateur, dans un article intitulé « Contraception d’urgence, délivrance et accompagnement », publié dans les Actualités Pharmaceutiques du journal Elsevier le 21 octobre 2022, définit ce concept comme une méthode de rattrapage proposée après un rapport sexuel à risque, lorsque la femme n'a pas de projet de grossesse.
S'il existe plusieurs méthodes de contraception d’urgence, la plus connue serait la forme médicamenteuse avec la fameuse pilule du lendemain. Cependant, sa fiabilité reste à questionner. Dans « La contraception d’urgence, une longue histoire », publiée dans le numéro d'août-septembre 2021 du magazine Médecine/Sciences, Kamila Kolaiska et Al reviennent sur les deux médicaments utilisés à cet effet : le lévonorgestrel à prendre dans les 72 heures après l’acte et l’ulipristal pouvant être utilisé jusqu’à 5 jours après. À taux de réussite égal, la différence serait que le premier est moins performant chez les femmes en surpoids mais est recommandé chez celles qui utilisent une méthode de contraception habituelle, alors que le second donne tout simplement une plus longue marge d’action à la femme.
En Haïti, à l'exception du protocole de prise en charge des victimes de viol, la pratique de la contraception est illégale et risquée, ce qui amène les femmes à pratiquer l’avortement sans la supervision d’un médecin. Cela peut provoquer de graves complications, pouvant aller jusqu'à la mort. Il faut aussi mentionner le manque d'informations et la non-disponibilité des médicaments. Un fait est certain : il y a encore du travail à faire dans ce domaine, surtout chez nous qu'ailleurs. Parlons donc de la contraception d'urgence, qui vous invite à vous rappeler que, premièrement, la contraception d'urgence, bien que pas sûre à 100 %, a une efficacité accrue plus la prise est effectuée proche du rapport. Il est également nécessaire de faire un test de grossesse trois semaines après pour confirmer ou non le succès de la procédure. Deuxièmement, cela reste et demeure une pratique d'urgence, ce n’est pas une méthode de contraception à laquelle il faudrait recourir régulièrement.
Quoi qu'il en soit, on ne peut nier la magie du moment. Si toutefois l'inévitable se produit, et que vous n'avez toujours pas découvert le moyen de remonter le temps, sachez qu'il existe un dernier recours qui est la contraception d'urgence, plus facilement avec la pilule du lendemain. N'oubliez pas non plus cette date : le 26 septembre, qui est LA JOURNÉE DE LA SENSIBILISATION À LA CONTRACEPTION ET À L'IVG !
Nirva Jean Baptiste
Commentaires
Enregistrer un commentaire